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Article publié le
22/10/2016

Enseignants stagiaires

Les ESPE : pas bien ?

La circulaire relative à l’année de stage des lauréats de concours externes (Education nationale) a été révisée - la précédente ayant été annulée. Cela a donné lieu à un durcissement des règles d’obtention de l’accord collégial. Pourquoi ?

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L’ancienne circulaire a été annulée par le Conseil d’Etat car elle rendait obligatoire l’inscription des lauréats de concours dans un établissement d’enseignement supérieur privé. Or, dans le décret sur lequel se fondait cette circulaire, c’est le verbe pouvoir et non devoir qui est employé. La nouvelle circulaire tient compte de cette nuance et elle n’est pas mineure. Les lauréats de concours peuvent s’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur privé. Et s’ils ne le font pas, ils s’inscrivent alors dans une Ecole Supérieure du Professorat de l’Education (ESPE) pour intégrer ensuite l’Enseignement catholique. Ce que ne peut politiquement accepter l’Institution qui a obtenu, en 2009, un accord avec l’Etat lui permettant de former les enseignants se destinant à exercer dans un établissement privé catholique.

Verrouillage incontrôlé ?

Fort de son bon droit, l’enseignement catholique a donc proposé de réviser les règles concernant l’obtention de l’accord collégial (accord que doit donner un chef d’établissement pour toute nomination d’un enseignant dans un établissement). La formulation initiale trouvée était pour nous acceptable : Lorsque le stagiaire n’a pas suivi la formation […] dans un ISFEC, il est reçu pour un nouvel entretien par la CAAC […]. Mais elle a été corrigée juste avant son adoption de la façon suivante : Celle-ci apprécie si les motivations qui ont conduit le candidat à ne pas s’inscrire en ISFEC permettent toutefois de lui délivrer l’accord collégial. Cette formulation devenait évidemment inacceptable et nous avons voté contre, lors du Comité national de l’enseignement catholique. Le Spelc et le Snec-CFTC ont également voté contre, ce qui n’a pas empêché une large adoption de la nouvelle formulation.

Vilains petits canards ?

Les « déviants » n’ont qu’à bien se tenir ! Que l’enseignement catholique s’interroge sur les raisons pour lesquelles un lauréat ne s’est pas inscrit dans un ISFEC avant de rejoindre un établissement privé, nous pouvons l’entendre. Mais c’est désormais, avec cette nouvelle formulation adoptée, une autorisation donnée aux CAAC de « passer au gril » les candidats déviants et ce, avant même d’essayer de comprendre les raisons qui les ont conduit vers un ESPE. Or, ces raisons sont diverses, matérielles bien souvent, et rarement idéologiques. Cela pourra-t-il être entendu ? Si toutes les CAAC fonctionnaient sur le mode de la bienveillance (souvenons-nous, l’un des 2 A signifie Accueil !), si toutes les CAAC respectaient le texte de cadrage national sur l’accord collégial, nous ne nous interrogerions pas et ne serions pas inquiets. Oui, mais voilà…

Alors que faire ? Mais, notre travail, c’est-à-dire, être présent au côté des jeunes futurs collègues lorsqu’ils seront victimes d’une attitude arbitraire et d’un refus opposé à leur entrée dans la Profession qui ne serait pas dûment motivé.  


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